La question de la relation avec la Syrie

Les relations entre les républiques du Liban et de Syrie n’ont jamais été équilibrées depuis leur accession à l’indépendance et la fin du Mandat français. Chacune a pris une direction divergente depuis cette époque, que ce soit sur les plans économique, politique ou social. Une distance qui s’explique par des structures de classe et de pouvoir dissemblables. L’espace régional a été reconfiguré et les échanges entre les deux pays ont décru, se réduisant à des produits et services à très faible valeur alors qu’en parallèle les mouvements de capitaux et de personnes se sont accrus. La Syrie a exercé une tutelle politique et militaire directe sur le Liban pendant trente années. Aujourd’hui, environ un million et demi de Syriens ont trouvé refuge au Liban, suite au conflit en Syrie, dont l’espace a été morcelé et qui s’est transformée en théâtre d’affrontement international. Dans les deux pays, les équilibres internes de la société ont été bouleversés. D’où la nécessité de gérer de façon complémentaire la reconstruction de la Syrie et la sortie de la crise libanaise afin de traiter les distorsions sociales et économiques dans chacun des deux voisins de manière complémentaire, et de renforcer la compétitivité de ces deux marchés dans l’absolu et relativement à l’extérieur. Cela n’est possible que si l’on bâtit un État civil fort au Liban, qui servira de référence à un projet similaire complémentaire en Syrie.

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