Assurer la cohésion sociale, consolider une économie immunisée et définir des relations équilibrées avec l’extérieur
Après avoir résolument confronté la réalité de la faillite et en avoir contenu les effets, il faudra entamer immédiatement la troisième phase dont le premier objectif est de rétablir la cohésion sociale autour d’un État à la légitimité claire, en lieu et place d’une coalition de communautés gouvernée par l’angoisse. Le second objectif en est de jeter les bases d’une économie solide pour en finir avec la logique de la mendicité et du mensonge. Car c’est précisément l’absence de cohésion sociale et la vulnérabilité de l’économie depuis les années 70 qui ont conduit, au terme de la guerre civile, à l’établissement de la structure de pouvoir dont nous assistons aujourd’hui à l’effondrement. C’est l’échec patent de cette structure de pouvoir qui a amené à la faillite que l’on constate aujourd’hui, alors qu’elle était évidente depuis la fin des années 1990, mais qu’elle a été masquée par des années d’arrogance et de déni. Et c’est cette faillite qui a poussé les gens dans la rue.
Davantage que la fin des manifestations ou la gestion de la faillite, la priorité aujourd’hui est de s’attaquer aux causes de la paralysie des instruments de protection de notre société.
Cette mission ne peut être confiée à des experts ou à des technocrates qui serviraient de couverture aux pouvoirs en place, véritables responsables de la catastrophe actuelle. Elle doit traduire une décision politique historique ancrée dans une légitimité sans faille. Il s’agit de bâtir un État laïque. Le premier État laïque de cette région du monde.
La mission repose sur trois éléments :
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