La question de l’hostilité à Israël

L’hostilité à Israël n’est pas une posture. Elle impose à celui qui la déclare une lourde charge. Cette hostilité ne serait pas sérieuse si elle n’était pas justifiée par des causes et des objectifs réels et identifiés. Notre mouvement, « Citoyens et Citoyennes Dans un État », considère que l’entité sioniste est un produit direct de l’impérialisme, au service duquel elle remplit une fonction vitale dans la région en mobilisant les énergies des Juifs répartis à travers le monde dans le cadre d’un projet à caractère racial religieux et agressif. Notre hostilité ne se résume pas à une problématique de territoires occupés, qui pourrait être résolue, ou à l’injustice criminelle infligée au peuple palestinien, à laquelle certains de ses dirigeants pourraient finir par se soumettre de guerre lasse. Elle est liée à l’essence de ce projet politique qui conteste la légitimité de l’État qui est seul en mesure de défendre les intérêts de notre société. Cette hostilité est donc fondamentale. Le projet sioniste traite avec les sociétés de la région en les considérant comme des communautés et des réseaux de pouvoirs, il voit notre région sous le prisme des couloirs stratégiques et du pétrole, il s’évertue à saper la légitimité interne des systèmes politiques, en combattant notamment les projets de modernisation nationale, en renforçant les logiques raciales (cela est aussi valable dans les sociétés occidentales) et en se prêtant au chantage des gouvernants au bénéfice de leurs intérêts particuliers.

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