Saad Hariri désigné Premier ministre chargé de former le gouvernement
Si ce n’était du sang encore chaud des victimes de l’explosion de Beyrouth qui réclame justice à l’encontre les criminels, coupables intentionnellement ou par négligence, nous aurions ri.
Si ce n’était de nos destinées, de celles de nos parents et de celles nos enfants qui sombrent dans une faillite toujours plus profonde, nous aurions ri.
Si ce n’était des souffrances immenses vécues par les libanaises et les libanais nous aurions ri.
Mais la colère dans nos cœurs n’a d’égal que l’insolence et le crime de ceux qui nous ont menés où nous sommes.
S’ils échouent dans la constitution du gouvernement, à cause de leurs querelles pour les postes, ils auront gaspillé un temps précieux durant lequel la crise se sera aggravé, les subventions sur les produits de premières nécessités seront levées, tout cela sans que personne n’endosse la responsabilité politique de la décision.
Et s’ils réussissent à former le gouvernement après s’être entendus sur le partage des sièges, ils sacrifieront ce qui reste de ressources et de biens de l’État, c’est à dire les biens publics, sous des prétextes fallacieux comme « la protection de les épargnes » qui ont été pillées, ou comme « la confrontation de la crise ».
Nous n’accepterons pas que notre colère se transforme en détresse comme ils l’espèrent. Nous confronterons leur échec et leur incapacité avec l’optimisme de la volonté contre la noirceur des réalités.
Nous confronterons avec tout ce qui nous est donné de colère et de volonté leurs échecs et leur impuissance criminels par tous les moyens disponibles.
Nous oeuvrons pour imposer des négociations pour une transition pacifique du pouvoir vers un gouvernement de salut avec des pouvoirs législatifs mais cela ne signifie absolument pas que nous resterons silencieux face à leurs tentatives de détruire le présent et le futur.
Nous citoyens et citoyennes, avec d’autres, bâtirons un État capable c’est à dire un État laïc civil.
Citoyens et Citoyennes dans un État.