La « Bonne Nouvelle » de la nomination de Mikati

Quelques jours après la fin d’un nouveau cycle de conflit tribal sur la formation du gouvernement entre sectes, qualifiées de partis, et après une « séparation des amants » pour dissimuler leur impuissance et se soustraire à leurs responsabilités,

Et à quelques jours de la commémoration de l’explosion criminelle du 4 août, un crime qui se poursuit à ce jour,

Plutôt que d’assister à la responsabilisation politique pour les mois perdus, les politiques financières hideuses et destructrices, et l’argent gaspillé dans les bazars des quotas pour former le gouvernement,

Plutôt que d’assister à la responsabilité judiciaire du crime de bombardement du port,

On constate que les dirigeants ne se contentent pas d’inventer des ruses pour ne pas lever les immunités formelles pour protéger leurs partisans de toute responsabilité. En se préparant à nommer Najib Mikati pour former un nouveau gouvernement, ils nous invitent en quelque sorte à un nouveau chapitre du crime continu contre la vie et les fonds de toute la communauté.

Outre les immunités de fait qui servent à fouler le sang des victimes du port, le club des soi-disant « anciens premiers ministres » s’est encore livré à l’insolence en recommandant Mikati « afin de mettre en œuvre des réformes ». Sachant que si ces réformes avaient été mises en œuvre, certains des membres de ce club auraient été en prison, dont Fouad Siniora, qui a proposé la levée de l’immunité souveraine de l’État devant la justice new-yorkaise lors de l’émission des Eurobonds. Par la suite, la Chambre des représentants, soucieuse des immunités, de la souveraineté et des fonds publics, a approuvé cette proposition. Ensuite, le mufti Derian a soutenu Siniora en traçant des lignes rouges.

Il convient de noter que le navire chargé de nitrate d’ammonium est entré dans le port de Beyrouth à l’automne 2013, alors que le gouvernement était dirigé par M. Najib Mikati. Cependant, cela n’a pas empêché le Patriarche maronite de prêcher que justice ne sera pas rendue et que le peuple libanais devrait trouver sa consolation avec la formation du gouvernement.

Et puisque ces réformes ne vont pas commencer pas remplir les prisons, ni pour le crime du port, ni par ceux qui ont ruiné le pays, à commencer par le club susmentionné et ceux de l’extérieur, elle pourra commencer par la restitution des 500 dollars que la société de télécommunication (dont M. Mikati possédait un tiers) a imposé à chaque abonné entre 1995 et 2002, comme un revenu pour exonérer les investisseurs d’une grande partie des investissements qu’ils prétendaient avoir sortis de leur poche pour alléger le fardeau de l’installation du réseau, selon la formule BOT. Les abonnés ont considéré ces placements comme des dépôts destinés à couvrir leurs factures au cas où ils ne seraient pas payés. La valeur de ce « revenu » s’élevait à 55 millions de dollars. Sa valeur aujourd’hui, basée sur les taux d’intérêt des dépôts en dollars, s’élève depuis à 160 millions de dollars.