Nous n’accepterons pas que notre colère se transforme en détresse comme ils l’espèrent. Nous confronterons leur échec et leur incapacité avec l’optimisme de la volonté contre la noirceur des réalités.
Tout d’abord, nous aimerions rappeler que nous ne sommes pas concernés ni par ce que dit le président français, ni l’administration américaine, ni d’autres en Arabie Saoudite et en Iran. De plus, nous ne sommes pas concernés par ce que vous avez narré au sujet du « club des anciens premier ministres ». Ces derniers étaient vos partenaires au pouvoir, et vous espérez encore des gestes de bonne foi de leur part et un nouveau partenariat avec eux.
Personne ne s’attendait à ce que le gouvernement de Moustapha Adib puisse changer le système incompétent et impuissant des partis communautaires. Ca seule perspective était de lancer une nouvelle campagne de « mendicité » en ayant recours aux donateurs, afin d’éviter que la situation financière et l’économie libanaises ne sombrent dans l’abîme.
Un crime dans tous les sens du terme contre plus d’une centaine de martyrs, des milliers des blessés, des centaines de milliers de touchés et des millions de Libanais et d’habitants.
Devant le bafouement de nos valeurs de dignité, de liberté et des droits de chaque être humain, jusqu’à nos religions qui ont été dévoyées en sectarismes et rituels, nous déclarons notre foi dans la confrontation comme devoir méritant nos efforts et ayant de grandes chances d’aboutir.
Les répercussions de la faillite sont évidentes, jour après jour, et leur gravité est incontestable, représentée par le glissement du prix du dollar et sa hausse presque quintuple depuis octobre 2019. Les prix des biens et des produits en sont témoins ainsi que le pouvoir d’achat des citoyens et citoyennes, la fermeture davantage d’institutions, la hausse du taux de chômage, et la dégradation des services publics et de leur qualité comme l’électricité et les communications, en plus de la détérioration des secteurs de base, notamment la santé et l’éducation.
Nous, du mouvement « Citoyens et Citoyennes dans un État » avec d’autres, renouvelons l’appel à la négociation pour un transfert pacifique du pouvoir, à un gouvernement de transition avec des pouvoirs législatifs, pour une durée de 18 mois qui affrontera les causes et conséquences de la faillite, et qui établira les fondations du seul Etat efficace pour le Liban, l’Etat laïque civil.
Pendant combien de temps les vrais dirigeants auront-ils besoin de ce gouvernement ? Ou bien ses membres décideront de renoncer au rôle formel qui leur a été confié pour dire franchement ce que l’expérience leur a permis de découvrir